En 1959, Simon Mpeke, dit Baba Simon, vient vivre à Tokombéré parmi le peuple Kirdi, population d'une grande pauvreté, dans l'extrême nord du Cameroun. La même année, le médecin suisse Giuseppe Maggi y construit le premier hôpital de brousse de cette région. C'est le début d'une grande aventure humaine et spirituelle. En 1975, Christian Aurenche prend le relai de Baba Simon.
En 2016 il est contraint de rentrer en France. Les responsables locaux qui l'ont accompgné pendant des années prennent la relève.
Christian Aurenche décède à Paris le 30 avril 2024.
|
|
- En 1959, à 50 ans passés, Simon Mpeke, dit Baba Simon, prêtre camerounais originaire du sud du pays, arrive à Tokombéré, une zone de plaines, piémonts et petites montagnes dans l'extrême nord du pays. Là, il partage la vie des "Kirdis", peuple vivant à l'écart du monde et d'une extrême pauvreté, composé de sept ethnies ayant chacune leur langue.
La même année, un médecin suisse, le docteur Guiseppe Maggi, ouvre à Tokombéré le premier hôpital de brousse de la région. C'est le début d'une grande aventure humaine et spirituelle. Dans le respect de la culture et de la spiritualité monothéiste locale, Baba Simon, marche, écoute, assiste, sans rien demander. Il vit dans une pauvreté absolue tout en luttant contre la misère "ennemie de l'homme", la maladie, l'injustice. Il témoigne de sa foi simplement par sa vie. Très vite il est reconnu par les chefs et les grands prêtres locaux comme un homme de Dieu et il construit une première salle de classe car pour lui, "l'école est une clé pour la vie".
- En 1975, Christian Aurenche, médecin et prêtre de la paroisse Saint Germain des Prés à Paris, se passionne pour cette expérience et prend le relai de Baba Simon. Il consacre désormais sa vie à développer le Projet de Promotion Humaine de Tokombéré. Pendant plus de 40 ans, il met en avant la responsabilité des villageois et développe avec eux des actions dans tous les secteurs essentiels de la vie humaine, donnant à ce projet la dimension globale et l'ampleur qu'il a aujourd'hui. A la suite de la santé et de l'école, se déploient le projet agricole, le collège, la promotion féminine, etc. Toujours en plaçant l'homme, sa responsabilité, sa dignité au cœur des actions et réflexions menées.
- En 1975,il est contraint de rentrer en France en raison de la situation sécuritaire de l'Extrême-nord Cameroun. Il transmets les rênes de chaque structure aux responsables en place à ses côtés depuis de nombreuses années. Le Père Denis Djamba lui succède comme curé de la paroisse et rsponsable localement du projet.
- Le 30 avril 2024, Christian Aurenche décède à Paris. Le PPHT poursuit ses actions sur place avec la population et les acteurs locaux, appuyés par la Fondation et les associations du réseau Intertok en France.
|